La Direction de la Police aux Frontières et le Groupe ADP s'associent pour dresser le bilan mensuel des temps d'attente que rencontrent les passagers aux différents points de contrôles frontières dans les aéroports Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly.
Tendance générale observée sur le mois de février 2023 :
Pour mémoire, les temps d’attente maximum à la Police aux Frontières dans les aéroports, fixés par le Premier ministre lors du conseil interministériel du tourisme du 26 juillet 2017, sont de 30 minutes pour les ressortissants européens et de 45 minutes pour les non européens.
- À Paris-Charles de Gaulle : sur près de 2,5 millions de passagers des vols internationaux [1], 83 % ont attendu moins de 10 minutes, 97% moins de 30 minutes et 99% moins de 45 minutes.
- À Paris-Orly : sur près de 754 800 passagers des vols internationaux, 85 % ont attendu moins de 10 minutes, 99% moins de 30 minutes et 99% moins de 45 minutes.
Evènements ayant entraîné des temps d'attente supérieurs à 30 minutes [2] :
À Paris-Charles de Gaulle /
Semaine 1 : 20 événements ayant impacté environ 5 400 passagers, avec un temps d'attente moyen de 50 minutes.
Semaine 2 : 41 événements ayant impacté environ 10 800 passagers, avec un temps d'attente moyen de 45 minutes.
Semaine 3 : 35 événements ayant impacté environ 15 800 passagers, avec un temps d'attente moyen de 45 minutes.
Semaine 4 : 34 événements ayant impacté environ 12 400 passagers, avec un temps d'attente moyen de 45 minutes.
À Paris-Orly /
Semaine 1 : 2 événements ayant impacté environ 240 passagers, avec un temps d'attente moyen de 40 minutes.
Semaine 2 : 1 événements ayant impacté environ 860 passagers, avec un temps d'attente moyen de 40 minutes.
Semaine 3 : 5 événements ayant impacté environ 1 250 passagers, avec un temps d'attente moyen de 40 minutes.
Semaine 4 : 6 événements ayant impacté environ 1 000 passagers, avec un temps d'attente moyen de 50 minutes.
Retour sur quelques évènements :
Lundi 6 février, aux départs du Terminal CDG 2B, à partir de 18h50, panne de l'outil informatique du ministère de l'Intérieur : environ 150 passagers ont attendu une heure, à la suite d'une perte d'accès avec l'outil de reconnaissance de fichiers du ministère de l'Intérieur, incident qui a duré plus d'une heure et demie. Le passage à des contrôles manuels et le renfort de trois policiers en provenance du terminal 2E ont permis de résorber ce flux à partir de 20h00.
Lundi 13 février, aux départs du Terminal CDG 2E, à partir de 8h00, tension effectifs Police aux Frontières : environ 1 000 passagers ont attendu une heure, des fonctionnaires de Police étant mobilisés sur des missions de contrôles (interpellations aux aubettes, fiches de recherches, non admissions et escortes).
Vendredi 17 février, aux arrivées à Orly 4, à 11h00, dérive du programme de vols : plus de 500 passagers ont attendu environ une heure. Des agents de la PAF étaient mobilisés sur plusieurs missions extérieures et cinq vols ont vu leur horaire d'arrivée dériver, ce qui a fortement modifié les courbes de présentation initialement prévues.
Lundi 20 février / mardi 21 février / mercredi 22 février matin, aux arrivées à Orly 4 : ces trois matinées ont été marquées par d'importants volumes de passagers, avec la mobilisation de plusieurs policiers sur des missions de contrôles (interpellations aux aubettes, fiches de recherches, non admissions et escortes). Le choix a été fait de prioriser les effectifs de policiers aux départs, afin de ne pas pénaliser la ponctualité de ces vols.
Samedi 25 février 2023, aux arrivées du Terminal CDG 2E, entre 6h30 et 7h40, week-end de retour de vacances : plus d'un millier de passagers ont attendu une heure aux arrivées, dans un contexte de fort trafic où les contrôles aux départs ont été priorisés pour ne pas voir dériver le programme des vols. La configuration habituelle des sas PARAFE aux arrivées du Terminal 2E – cinq dédiés aux passagers Etats-Unis/Canada/Grande-Bretagne et cinq dédiés aux nationalités européennes – n'était pas adaptée à une proportion de passagers de nationalité européenne plus élevée qu'à l'accoutumée (retour de vacances des Etats-Unis de nombreux Français). Un sas sur les dix était par ailleurs en panne.
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La Police aux Frontières lance un plan de recrutement de contractuels et administratifs
La Police aux Frontières a lancé un programme de recrutement de 255 contractuels et administratifs à Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly pour des missions de contrôles aux frontières, en renfort des policiers aux frontières, notamment dans la perspective des grands départs estivaux et des grands évènements internationaux et sportifs à venir.
Le Groupe ADP mobilise la plateforme Aérowork, d'offres d'emploi de tous les acteurs de la communauté aéroportuaire dans les territoires d'emprise des aéroports, afin de promouvoir ces nouvelles opportunités au sein de la Police nationale.
Les recrutements sont en cours et en bonne voie pour atteindre les objectifs avant l’été. Tous les emplois sont disponibles sur https://www.aerowork.fr/
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Détails des résultats mensuels du mois de février à Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly :
Méthodologie : données temps réel issues de capteurs de comptage
Depuis 2019, le Groupe ADP a déployé des outils de monitoring et de pilotage des flux de passagers et des temps d'attente.
Des capteurs permettant en particulier de compter le nombre de passagers en temps réel dans une file d'attente ont notamment été déployés pour équiper les zones de passage frontière et de contrôle sûreté des aéroports parisiens. Il s'agit d'un outil de mesure temps réel qui se met à jour automatiquement toutes les cinq secondes.
Il permet de compter le nombre de passagers dans une file d'attente : en mesurant combien de temps la dernière personne sortant de la file a attendu. Il faut entre 80 et 200 capteurs pour couvrir une zone en fonction de sa taille. Les données sont récupérées dans un outil de suivi de la performance opérationnelle qui permet d'analyser ce qui s'est passé dans une journée opérationnelle. Ce sont les données extraites de ces capteurs qui sont utilisées pour établir ce baromètre.
Cas particulier du Terminal 1 de CDG : ce terminal a récemment été remis en exploitation et n'est pas encore pleinement équipé des outils de monitoring de temps d'attente. Le déploiement sera finalisé d'ici l'été et les résultats pour le Terminal 1 seront dès lors intégrés au baromètre.
[1] Sont pris en compte les passagers ayant passé une frontière aux départs, en correspondance ou aux arrivées à Paris-Charles de Gaulle ou Paris-Orly (ne concerne donc pas les passagers sur des vols domestiques ou Schengen).
[2] Sont retenus les évènements impactant plus de 50 passagers. Deux occurrences doivent être séparées de 20 minutes, sinon un seul évènement est comptabilisé.