La Direction de la Police aux Frontières et le Groupe ADP s'associent pour dresser le bilan des temps d'attente que rencontrent les passagers aux différents points de contrôles frontières dans les aéroports Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly.

Tendance générale observée sur le mois de décembre 2023[1] :

Pour mémoire, les temps d’attente maximum à la Police aux Frontières dans les aéroports, fixés par le Premier ministre lors du conseil interministériel du tourisme du 26 juillet 2017, sont de 30 minutes pour les ressortissants européens et de 45 minutes pour les non européens.

- À Paris-Charles de Gaulle : sur près de 2,4 millions de passagers des vols internationaux [2], 78,5 % ont attendu moins de 10 minutes, 18% entre 10 et 30 minutes, 2,7% entre 30 et 45 minutes, et 0,9 % plus de 45 minutes.

- À Paris-Orly : sur près de 825 500 de passagers des vols internationaux, 87,1% ont attendu moins de 10 minutes, 12,4 % entre 10 et 30 minutes, 0,4 % entre 30 et 45 minutes et moins de 0,1 % 45 minutes ou plus.

Tendance générale observée au global sur l'année 2023 :

- À Paris-Charles de Gaulle : sur près de 34 millions de passagers des vols internationaux, en 2023, 81,8 % ont attendu moins de 10 minutes, 15,3 % entre 10 et 30 minutes, 2% entre 30 et 45 minutes, et 0,8 % plus de 45 minutes.

- À Paris-Orly : sur près de 14 millions de passagers des vols internationaux, en 2023, 90,2 % ont attendu moins de 10 minutes, 9,3% entre 10 et 30 minutes, 0,3% entre 30 et 45 minutes et moins de 0,1 % 45 minutes ou plus.

Mois de décembre 2023

Evènements ayant entraîné des temps d'attente supérieurs à 30 minutes[3] :

À Paris-Charles de Gaulle /

Semaine 49 : 48 événements ayant impacté environ 14 630 passagers, avec un temps d'attente moyen de 46 minutes.
Semaine 50 : 51 événements ayant impacté environ 17 330 passagers, avec un temps d'attente moyen de 50 minutes.
Semaine 51 : 92 événements ayant impacté environ 37 120 passagers, avec un temps d'attente moyen de 47 minutes.
Semaine 52 : 34 événements ayant impacté environ 8 590 passagers, avec un temps d'attente moyen de 41 minutes.

À Paris-Orly /

Semaine 49 : 1 événement ayant impacté une soixantaine de passagers, avec un temps d'attente moyen 35 minutes.
Semaine 50 : 13 événements ayant impacté environ 1 320 passagers, avec un temps d'attente moyen de 39 minutes.
Semaine 51 : 7 événements ayant impacté environ 1 060 passagers, avec un temps d'attente moyen de 37 minutes.
Semaine 52 : 6 événements ayant impacté environ 670 passagers, avec un temps d'attente moyen de 38 minutes.

Retour sur quelques événements :

- Mardi 12 décembre, au départ du Terminal 1 de Paris-Charles de Gaulle, entre 12h30 et 15h00, les tensions sur l'effectif des gardes-frontières présents n'a pas permis d'absorber le trafic des départs, tandis qu'une partie des sas PARAFE étaient indisponibles pour cause de maintenance. Environ 500 passagers ont attendus jusqu'à 80 minutes en moyenne.

- Samedi 16 décembre, au départ du Terminal 1 de Paris-Charles de Gaulle, entre 9h00 et 14h30, malgré une ouverture de tous les postes de contrôle, cette première journée de fort trafic en amont des vacances de Noël a été marquée par des temps d'attente importants. L'arrivée de renforts de gardes-frontières et de personnels d'accueil a permis de limiter l'impact, mais environ 2 000 passagers ont attendu jusqu'à 70 minutes en moyenne durant la matinée.

- Mardi 19 décembre, aux contrôles en correspondance des terminaux 2E et 2F de Paris-Charles de Gaulle, entre 8h00 et 13h00. En raison de la mobilisation des forces de police sur un nombre de missions annexes plus important qu'à l'accoutumée, la ligne frontière principale de correspondance du Hub n'a pas pu être armée à un niveau permettant d'absorber le flux de passagers. Environ 1 400 passagers, non éligibles aux sas PARAFE, ont attendu jusqu'à 50 minutes.

- Jeudi 21 décembre, au départ du Terminal 1 de Paris-Charles de Gaulle, entre 9h00 et 12h00. Cette période de très fort trafic a nécessité de mobiliser des policiers affectés aux terminaux 2ABCD, lui aussi très chargé, pour renforcer les postes de contrôles au Terminal 1, qui étaient surchargés. Tous les sas PARAFE étaient ouverts, mais la typologie de passagers non éligibles à PARAFE (familles, mineurs) sur cette période de vacances scolaire n'a pas permis de les exploiter à plein. Environ 1 200 passagers ont attendu jusqu'à 70 minutes.

- Vendredi 22 décembre, au Terminal 2E de Paris-Charles de Gaulle, en matinée. Le Terminal 2E a connu une panne inédite de son système de navettes automatisées reliant les satellites du terminal. Le système n'a pu être mis en service très partiellement qu'à 6h50 puis de manière nominale à 8h40, au lieu d'un début nominal autour de 5h30. Cela a engendré une rétention importante de passagers en amont des zones de contrôle entre 5h30 et 8h30, en plein pic de trafic. Environ 2 500 passagers ont attendu plus de 50 minutes.

 - Dimanche 24 décembre, panne générale du système PARAFE à Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly, du début d'exploitation jusqu'à 10h00. Cette panne a nécessité l'intervention d'informaticiens de la Police aux Frontières pour réactiver chacune des frontières. Au Terminal 2E notamment, cela a conduit à privilégier les départs et a occasionné jusqu'à une heure d'attente aux arrivées. En complément des annonces sonores et des messages sur les écrans d'information des personnels d'accueil de Paris Aéroport ont été au contact des passagers pour les informer et les guider.

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[1] En novembre 2023, à Paris-Charles de Gaulle : sur près de 3 millions de passagers des vols internationaux, 79,7 % ont attendu moins de 10 minutes, 17 % entre 10 et 30 minutes, 2,5 % entre 30 et 45 minutes, et 0,8 % plus de 45 minutes. A Paris-Orly : sur près de 850 000 de passagers des vols internationaux, 90,2 % ont attendu moins de 10 minutes, 9,2 % entre 10 et 30 minutes, 0,6 % entre 30 et 45 minutes et moins de 0,1 % 45 minutes ou plus.

[2] Sont pris en compte les passagers ayant passé une frontière aux départs, en correspondance ou aux arrivées à Paris-Charles de Gaulle ou Paris-Orly (ne concerne donc pas les passagers sur des vols domestiques ou Schengen).

[3] Sont retenus les évènements impactant plus de 50 passagers, par semaine calendaire. Deux occurrences doivent être séparées de 20 minutes, sinon un seul évènement est comptabilisé.

Détails des résultats mensuels du mois de décembre à Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly :

Bilan global de l'année 2023

Principaux faits marquants :

- Janvier 2023 : mise en place du baromètre d'attente aux contrôles frontières des aéroports parisiens.

- Juin/août 2023 :
Recrutement d'environ 430 contractuels et administratifs, pour des missions de contrôles aux frontières, en renfort des policiers.
Renforcement des personnels d'accueil de Paris Aéroport pour orienter et accompagner les passagers dans les files d'attente : 1300 à Paris-CDG (soit +20% par rapport été 2022), 500 à Paris-Orly (soit + 20%).
Elargissement des nationalités éligibles pour les sas automatisés parafe : plus de 60 nationalités au départ (à partir de 18 ans), et treize à l'arrivée (à partir de 12 ans) → à Paris-CDG, le taux d'utilisation des sas est passé de 27% à 38% par rapport à l'été dernier.

- Septembre/octobre 2023, Coupe du Monde de Rugby : recrutement de 70 élèves policiers supplémentaires à Paris-Charles de Gaulle et 30 à Paris-Orly + renfort de 45 gardes-frontières Frontex à Paris-CDG et une douzaine à Paris-Orly.

- Tout au long de l'année : programme de renforcement de sas automatisés PARAFE : 188 sas à Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly pour l'été 2024 (+55 % par rapport à 2023).

Pour rappel, chiffres clés

- 12 165 policiers aux frontières en France

- 1687 à Paris-CDG

- 718 à Paris-Orly

ZOOM sur Paris-Charles de Gaulle en 2023

ZOOM sur Paris-Orly en 2023

Méthodologie : données temps réel issues de capteurs de comptage

Depuis 2019, le Groupe ADP a déployé des outils de monitoring et de pilotage des flux de passagers et des temps d'attente.
Des capteurs permettant en particulier de compter le nombre de passagers en temps réel dans une file d'attente ont notamment été déployés pour équiper les zones de passage frontière et de contrôle sûreté des aéroports parisiens.
Il s'agit d'un outil de mesure temps réel qui se met à jour automatiquement toutes les cinq secondes.
Il permet de compter le nombre de passagers dans une file d'attente : en mesurant combien de temps la dernière personne sortant de la file a attendu. Il faut entre 80 et 200 capteurs pour couvrir une zone en fonction de sa taille.
Les données sont récupérées dans un outil de suivi de la performance opérationnelle qui permet d'analyser ce qui s'est passé dans une journée opérationnelle. Ce sont les données extraites de ces capteurs qui sont utilisées pour établir ce baromètre.