À l'occasion de la dixième édition du Paris Air Forum est dévoilé le premier " baromètre européen du Paris Air Forum " réalisé par l'institut IFOP pour le Groupe ADP, en partenariat avec La Tribune.
Réalisé* dans 5 pays européens (l’Allemagne, l’Espagne, la France, l’Italie et le Royaume-Uni), où l’aviation joue un rôle majeur tant au niveau industriel que dans les usages, ce sondage révèle les attentes des Européens à l’égard du secteur aérien notamment sur le défi de la décarbonation et de sa capacité à innover.
Le " baromètre européen du Paris Air Forum " a vocation à être renouvelé à chaque édition du Paris Air Forum, afin de nourrir les débats et éclairer les propositions issues de cet événement annuel qui chaque année, à la veille du Salon du Bourget, réunit l’ensemble des acteurs économiques de la filière pour une journée d’échanges.
Principaux enseignements de ce premier baromètre :
Les Britanniques, les Espagnols et les Italiens prennent nettement plus l’avion que les Français. Tous attendent que le secteur aéronautique poursuive ses efforts et les fasse mieux connaitre.Pour autant, les Européens ne souhaitent pas de mesures coercitives concernant leur usage personnel de l’avion.
Enfin, il est à noter que le secteur aérien est perçu par une grande majorité des sondés comme important pour favoriser la croissance économique et en particulier dans les pays en développement.
Les Français prennent relativement moins l'avion que les autres Européens :
- 38 % des Français ne prennent jamais l'avion et seulement 23% prennent l'avion au moins 1 fois par an contre 40 % des Allemands et même 56% des Anglais.
Les Français expriment un doute plus systématique que les autres Européens sur l'avenir de l'aérien :
- 64 % des Français pensent qu'il faudra se résoudre à limiter le développement du transport aérien par des mesures de restrictions (contre 59% des Allemands) ;
- 59 % des Français considèrent l'avion comme un mode de transport d'avenir, contre 66 % des Allemands et plus de 80 % pour les autres nationalités ;
- 48 % estiment que l'avion est un moyen incontournable de voyager quelle que soit la distance, contre une majorité nette dans les autres pays.
Les Européens ne veulent toutefois pas de mesures coercitives concernant leur usage personnel (limitation du nombre de vols ou taxation des billets) :
- Seuls 20 % des Français (et 25 % des Allemands) y sont favorables ;
- 80 % des Français pensent préférable de développer des nouvelles technologies pour rendre les avions moins polluants. Cette proportion se retrouve également chez les moins de 35 ans : seuls 25 % estiment qu'il faut taxer ou imposer un nombre de vols maximum dans une vie 28 % chez les moins de 24 ans et 22 % chez les 24/35 ans).
Le secteur est perçu comme stratégique par une majorité mais il doit poursuivre activement ses efforts, et les faire connaître, pour convaincre les Européens de sa capacité notamment à se décarboner :
- 64 % des Français et 56 % des Allemands pensent que le secteur est stratégique et prioritaire contre plus de 70 % en Italie, UK et Espagne ;
- 62 % des Français croient en la capacité du secteur à répondre aux enjeux du changement climatique, contre 68 % des Allemands et plus de 70 % des autres nationalités ;
- La réduction des émissions de CO2 est la première priorité aux yeux de 56 % des Français que doit poursuivre le secteur, tout comme pour les autres nationalités. Une particularité chez les Français dont 20 % attendent en priorité une réduction du prix des billets.
*auprès d’une population représentative de la population de chaque pays, âgée de 18 ans et plus, entre le 7 et le 9 juin 2023, selon un questionnaire autoadministré.
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