"Les équipes de l'aéroport Paris-Orly ont su relever ce défi : continuer à faire fonctionner un aéroport, en toute sécurité, avec une seule piste opérationnelle. En 18 semaines, plus de 6 000 vols ont été modifiés (déplacés ou annulés). Ce travail colossal n'a été possible que dans le cadre d'une concertation permanente avec l'ensemble des communes riveraines, le concours de la Direction Générale de l'Aviation Civile, des compagnies aériennes et une collaboration exemplaire avec les équipes opérationnelles de l'aéroport", souligne Régis Lacote, directeur de l'aéroport Paris-Orly.
"Ce chantier revêt un caractère unique à double titre : de par sa technicité ; c'est en effet la première fois qu'une piste d'aéroport est déconstruite puis reconstruite avec 2/3 des matériaux d'origine. De par sa durée également. Le Groupe ADP s'était engagé sur 18 semaines de travaux, l'objectif est tenu et atteint grâce au travail conjoint entre nos collaborateurs et les équipes du Groupe Colas", souligne Thierry de Séverac, directeur de l'Ingénierie et de l'Aménagement du Groupe ADP.
Un chantier en trois étapes-clés
Ces travaux se sont décomposés en trois temps :
- de janvier 2019 au 27 Juillet : une première étape de préparation du chantier avec l'approvisionnement sur site de l'intégralité des machines, agrégats et fournitures permettant un déroulement des opérations en complète autonomie ;
- du 28 juillet au 2 septembre 2019 : une deuxième étape qui a vu la fermeture de deux des trois pistes de l'aéroport due à la réhabilitation du croisement entre deux pistes et au renforcement du Pont 2 de la RN7 ;
- et du 2 septembre à la réouverture : une troisième étape dédiée à la reconstruction du reste de la piste et de ses voies de circulation, au remplacement des feux de balisage.
Une première en matière de recyclage
L'aspect environnemental du chantier de la piste 3 a également été exemplaire. Une usine de recyclage, installée spécifiquement au bord des pistes de l'aéroport a permis la réutilisation de 200 000 tonnes de matériaux en provenance de l'ancienne piste 3.
Le recyclage de cette dernière a permis d'éviter la circulation de 13 000 semi-remorques : 6 500 pour l'évacuation vers une décharge et 6 500 pour l'acheminement des matériaux sur le chantier.
"Nous avons pu réaliser le projet dans un délai record grâce à notre expérience en matière de travaux aéroportuaires et à une forte synergie entre les nombreuses entités du Groupe mobilisées. Outre le respect des délais et la qualité de réalisation de l’ouvrage, notre objectif était de réduire l’empreinte carbone du chantier, notamment grâce au recyclage de l’ancienne piste", précise Didier Manseau, président de Colas Île-de-France Normandie.
"Nous avons mobilisé 700 collaborateurs en période de pointe, issus d’une dizaine d’agences de Colas en France et à l’international, mais aussi deux postes mobiles d’enrobage et une centrale à béton mobile installés sur le site. Avec les travaux de modernisation de l’aéroport international d’Iqaluit dans le grand nord du Canada, ainsi que ceux d’Antananarivo et de Nosy Be à Madagascar, la piste 3 de Paris-Orly est une nouvelle référence emblématique pour le Groupe", indique Fabrice Monnaert, président de Colas Projects.