Innovation

Inauguration du premier vertiport intégré à Pontoise, épicentre des nouvelles mobilités aériennes durables en Europe

- Le Groupe ADP et Skyports, avec le soutien de RATP Group, de la région Ile-de-France et de la Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC) du Ministère chargé des Transports, ont dévoilé à l'aérodrome de Pontoise Cormeilles-en-Vexin, le premier terminal test pour l'accueil de passagers des futurs aéronefs électriques (eVTOL, electric vertical take-off and landing).-
- Unique en Europe, le vertiport de Pontoise intègre dorénavant toutes les composantes aéronautiques et passagers pour développer les futurs services d'aéronefs électriques : hangar, zone de décollage et d'atterrissage, terminal d'accueil passagers, zones de contrôles. -
- L'ensemble du parcours passager, au plus près de la configuration envisagée en 2024, peut dorénavant y être testé : l'accès au terminal, les formalités de contrôles - reposant sur des technologies de biométrie déployées par SITA - et l'embarquement à bord de l'appareil.
- En outre, Volocopter a réalisé ce jour un vol intégré dans un trafic aérien conventionnel.

 

Conçu et développé par Skyports et le Groupe ADP, le terminal passager inauguré ce jour va servir de banc d'essai, en préparation de l'expérimentation prévue en 2024 et du lancement à venir de services passagers, pour :
- le parcours complet du passager : enregistrement et contrôles, temps de parcours, embarquement ;
- l'intégration des aéronefs : procédures liées au déplacement au sol et opérations de chargement et de maintenance ;
- la programmation des vols et l'information passager.

Ce terminal passagers intègre tout le savoir-faire de Skyports dans le développement d'infrastructures pour les nouvelles mobilités aériennes, tant en matière de sécurité, de conformité aux réglementations, que d'efficacité et de fonctionnalité. Sa taille compacte (115 m²) a été étudiée pour garantir à la fois une expérience confortable aux passagers avec une circulation rapide, et une emprise au sol aussi réduite que possible. La conception modulaire de cette infrastructure lui confère une grande flexibilité d'utilisation et a donné lieu à une construction rapide et simple, avec un effort particulier apporté à la réduction des déchets liés aux travaux et à un sourcing de matériaux privilégiant les circuits courts.

L'inauguration de ce jour marque l'aboutissement de douze mois de campagnes de tests à l'aérodrome de Pontoise et s'est accompagnée d'un vol Volocopter intégré dans l'espace aérien conventionnel, en cohabitation avec un autre appareil et montrant l'interaction entre le terminal passager et le eVTOL.

Crée en 2020, l'écosystème francilien autour des nouvelles mobilités aériennes regroupe une trentaine d'acteurs industriels, académiques ou réglementaires pour répondre à l'ensemble des enjeux : aéronefs, opérations, infrastructures, gestion de l'espace aérien, acceptabilité. Concernant les constructeurs de eVTOLs - après Volocopter, Airbus, Ascendance Flight Technologies, Lilium, Joby Aviation, Vertical Aerospace - Eve Air Mobility, filiale dédiée d'Embraer, a récemment rejoint la filière.

En 2023 : développer les usages et implanter cinq vertiports supplémentaires pour 2024

Le banc d'essai de Pontoise a vocation à favoriser l'essor de nouveaux usages, qu'ils soient logistiques, de surveillance et de maintenance, sanitaires et médicaux.
Dans le domaine médical, les groupes ADP et RATP travaillent avec l'Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) pour évaluer les conditions d’une démonstration en environnement réel dès 2024, avec l’usage d'aéronefs légers au service de trois besoins de transports : le transport de matériel biologique, de blessés légers ou de médecins spécialisés, à partir de Paris-Le Bourget, aéroport sanitaire majeur pour la région Île-de-France.

Le savoir-faire développé avec ce terminal test à Pontoise servira directement à l'aménagement de plusieurs vertiports en région parisienne, pour être au rendez-vous de l'échéance de 2024 et proposer deux liaisons avec passagers entre :
- Paris et Versailles (entre l’héliport de Paris-Issy-les-Moulineaux et l'aérodrome de Saint-Cyr l’École) ;
- les aéroports Paris-Charles de Gaulle et Paris-Le Bourget et un site dans Paris, quai d'Austerlitz (projet de barge sur la Seine).

Les démarches administratives sont en cours pour l'implantation de ces cinq vertiports. Pour sa part, Volocopter - dont le modèle 2X est jusqu'ici le seul autorisé par la DGAC pour des vols d'essai sur l'aérodrome de Pontoise, - est en train d'obtenir la certification européenne qui lui permettra de pouvoir voler sur tous les vertiports mentionnés ci-dessus.  

Ainsi, à horizon 2024, l'expérimentation envisagée reposera sur :
- une flotte d'une dizaine de VoloCity (appareil de Volocopter) prête à être déployée à Paris et en région Île-de-France ;
- chaque appareil pourra effectuer 2-3 vols par heure.

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Retour sur un an de campagne de tests réussis à Pontoise :
plus de 20 vols réalisés, près de 200 km parcourus et 1000 visiteurs accueillis

Les tests effectués ont notamment porté sur :

1. La mesure des impacts acoustiques et vibratoires
En mars, le Groupe RATP, a piloté une campagne de mesures de l'impact sonore en vol, en collaboration avec le Groupe ADP, Volocopter, Bruitparif, la DGAC et l'ONERA, pour comprendre et comparer les niveaux de bruit de l'aéronef Volocopter. Les mesures ont été réalisées pour trois conditions de vol : survol (50m et 25m d’altitude), stationnaire (7m et 25m d’altitude) et décollage / atterrissage - à l’aide d’une dizaine de microphones et de trois accéléromètres. Ces mesures ont été complétées par des mesures météorologiques (vent, vitesse, température, hygrométrie). Au total, plus de 25 capteurs ont été déployés durant cette campagne de tests.
Les premiers résultats se sont avérés être en ligne avec les niveaux annoncés par le constructeur avec un niveau d’émission mesuré de 76 dB(A) sur le prototype C2X de Volocopter, ce qui positionne le mode en deçà du niveau d’émission d’un autobus conventionnel, soit également quatre fois moins de bruit qu'un hélicoptère.
En complément, un sondage réalisé sur place par des étudiants de l'ESSEC pendant les essais a montré que 86 % des visiteurs ne s'attendaient pas à une telle perception de l'impact sonore, vécu comme moins bruyant qu'imaginé.

2. L'intégration dans l'espace aérien et la sécurité
En septembre, sous l'égide du programme européen SESAR d'innovation dans la gestion du trafic aérien, Volocopter (vol eVTOL télépiloté), M3 Systems (concepteur de drones) et Pipistrel (fabricant d'un avion 100 % électrique) ont réalisé une série d'essais en vol pour simuler des manœuvres d'évitement en situation réelle, avec une intégration dans un environnement de plus en plus automatisé de gestion du trafic aérien (UTM).

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Augustin de Romanet, Président-directeur général du Groupe ADP, a indiqué : « Nous franchissons à Pontoise une nouvelle étape déterminante pour le développement des nouvelles mobilités aériennes électriques. L'implantation d'un terminal passager marque la dernière étape d'aménagement du banc de tests de Pontoise et la réalisation d'un vol Volocopter, pleinement intégré dans l'espace aérien de l'aérodrome, est l'aboutissement d'un an de campagnes de tests très ambitieuses. Nous regardons dorénavant vers 2024 : l'aménagement d'ici ce grand rendez-vous de plusieurs vertiports et le développement de tous les usages, sanitaires et logistiques. »

Pour Duncan Walker, PDG de Skyports« Le vertiport terminal de Pontoise est la démonstration physique du fait que l'innovation ne se fait pas de manière isolée, mais nécessite la collaboration d'une multitude d'experts, y compris les opérateurs, les fabricants de véhicules et les développeurs de technologies. Chacun d'entre-eux a un rôle clé à jouer dans la réalisation de l'objectif ultime de services commerciaux. Avec l'achèvement du terminal passager ce jour, nous allons maintenant commencer les tests complets des procédures et des technologies en conditions aéronautiques réelles, et nous créons ainsi un lieu où Skyports et ses partenaires peuvent faire progresser l'industrie autour des nouvelles mobilités aériennes. »

Pour Dirk Hoke, PDG de Volocopter : « L'introduction de nouvelles formes de mobilité, comme les nouvelles mobilités aériennes urbaines (UAM), ne peut se faire avec succès qu'avec un écosystème étroitement soudé et ouvert. Le banc d'essai de Pontoise est le parfait exemple de cette collaboration entre partenaires qui font avancer l'UAM. Nous pouvons tester les process, intégrer des systèmes nouveaux et anciens, et simuler différents scénarios opérationnels afin de susciter la confiance et une prise de conscience positive de toutes les parties prenantes. Ensemble, nous parviendrons à offrir au public un moyen de transport supplémentaire sans émissions. Chaque test est un pas de plus vers la commercialisation à temps pour 2024. »

Marie-Claude Dupuis, Directrice Stratégie, Développement Durable et Immobilier du Groupe RATP Group a souligné : « Cette année de tests et de validation a permis de progresser dans l’évaluation de l’acceptabilité de ces nouveaux engins et l’insertion urbaine des vertiports. Nous travaillons de concert sur les prochaines étapes pour proposer une expérience nouvelle de mobilité à horizon 2024. ». »

Pour Valérie Pécresse, Présidente de la région Île-de-France : « Le développement de l’aviation basse altitude pour la mobilité aérienne urbaine est une aventure pleine de promesses, pour l’emploi, pour l’environnement et pour la vie des franciliens. Première région aéronautique de France et d’Europe, l’Île-de-France dispose de toutes les ressources pour être pionnière dans ce domaine et nous avons décidé l’an dernier de soutenir financièrement cette initiative enthousiasmante. Comme au début du 20ième siècle, lorsqu’en 1914 un passager payait le premier billet d’avion sur la première compagnie aérienne de l’histoire en Floride, je souhaite que le premier vol de passager en aéronef à décollage et atterrissage vertical ait lieu dans notre région. Les JO sont une opportunité et une vitrine incroyable pour lancer ce projet et promouvoir les installations d’expérimentation du site. Nous continuerons à soutenir ce projet en restant attentifs à ce que les Franciliens en tirent profit, dans le respect de nos objectifs de décarbonation détaillée dans la stratégie économique régionale Impact 2028 ».

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